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Troubles du sommeil et sophrologie

Rachel Hatton • mars 09, 2018

Jean-Michel SCHLUPP , sophrologue et praticien en soins de support - hypnose clinique, psychologie positive à Colmar.(68),nous explique, dans cet article, les origines principales des troubles du sommeil et les bénéfices de la sophrologie comme solution non-médicamenteuse.

« Le tourment et le sommeil ne sont pas camarades au lit » Alphonse Daudet

Depuis la nuit des temps…le sommeil intrigue (les Égyptiens y voyaient un lien avec la mort), se personnifie à travers des dieux (Hypnos, Morphée…), fait l’objet de découvertes durant le Moyen-Age, puis d’études de plus en plus précises notamment de la Renaissance jusqu’au XIXème siècle. Puis, c’est en 1929, avec le médecin neuropsychiatre allemand, le Dr Hans Berger qu’il est possible de recueillir les premiers tracés des cycles du sommeil… ce qui deviendra plus tard l’électro-encéphalogramme. Enfin, en 1961, grâce à un neurobiologiste français, l’on affine les différents stades du sommeil et le concept de sommeil paradoxal voit désormais le jour.

Il y a l’Histoire et un autre fait reconnu, plus inquiétant celui-ci : la Haute Autorité de Santé indique que les français sont parmi les plus grands consommateurs de somnifères au monde (trois à quatre fois plus que nos voisins européens) et que les troubles du sommeil touchent désormais plus de 6 français sur 10.

Or, le sommeil a un impact direct et important sur l’état de santé et son bien-être. L’on oublie trop souvent que derrière les insomnies, il y a des répercussions sur le plan immunitaire, cellulaire, métabolique, cérébral (mémorisation, concentration, vigilance…), psychologique (humeur, états d’âme…) et même sur les perceptions douloureuses. Le sommeil constitue une fonction physiologique extrêmement importante et ses perturbations ont des effets délétères… peut-être même des conséquences en termes de santé publique.

Les différents troubles du sommeil
L’objet de cet article n’est pas de présenter l’organisation et la physiologie du sommeil ; en revanche, il est nécessaire de faire un détour par les principaux troubles du sommeil, afin de mieux cerner la place de la sophrologie face à ces derniers.

Globalement, l’on peut distinguer :

  • les troubles du sommeil organiques, comme les douleurs rhumatologiques avérées, des pathologies cadio-vasculaires, broncho-pulmonaires, urinaires, neurologiques, dermatologiques, digestives (dont le reflux gastro-oesophagien), l’apnée du sommeil ou encore des pathologies graves, comme certains cancers particulièrement douloureux (métastases osseuses).
  • les troubles du sommeil d’origine psychologique, avec en premier lieu l’anxiété, la difficulté à lâcher-prise, la dépression (y compris la dépression saisonnière), les suites de situations traumatiques, les troubles bipolaires…
  • les troubles du sommeil d’origine environnementale : le bruit, la lumière, la chaleur excessive, les écrans, les nouvelles technologies, les rythmes sociaux
  • les insomnies non associées à des pathologies : mauvaise hygiène de vie, conditionnements négatifs au sujet du sommeil (ce que les médecins appellent les insomnies psychophysiologiques), substances (certains médicaments, caféine, nicotine…).
  • la véritable insomnie se caractérise par un retentissement dans la journée et par une altération de la qualité de vie de la personne. Sa prise en charge, d’autant plus encore si elle est associée à des pathologies, doit faire l’objet d’un diagnostic médical au cours d’une consultation spécialement dédiée.
Il faut bien reconnaître que le sommeil est devenu un véritable marché, dans lequel l’on recherche résolument à endormir (humour…) : médication familiale, produits dits naturels, appareils, senteurs aux vertus calmantes, sans oublier, bien sûr, les (trop ?) nombreuses prescriptions médicales (hypnotiques, anxiolytiques…) et, parfois, le non respect par les « consommateurs » (automédication, arrêt brutal puis reprise…).

Ce que l’on sait, c’est que l’arsenal thérapeutique est constitué d’une approche médicamenteuse et d’une approche non médicamenteuse. Dans cette dernière, les thérapies comportementales et cognitives trouvent leur place, mais aussi la sophrologie. Le corps médical lui-même confirme l’intérêt de la sophrologie dans cette approche.

La place de la sophrologie dans les approches non médicamenteuses
La sophrologie trouve sa place en fonction des troubles du sommeil, précédemment énoncés. Face à des insomnies non associées à des pathologies ou à celles d’origine environnementale, le sophrologue aura un rôle « pédagogique ». Outre les exercices de sophrologie, il pourra sensibiliser et accompagner la personne en termes d’alimentation, de rythmes, d’habitudes, d’hygiène de vie. Ici, la place du sophrologue est très importante : le sommeil se préparant dès le réveil, certaines techniques auront pour objectif de réinvestir positivement les nuits, mais aussi de donner du sens aux journées…et d’y revenir avant de s’endormir.
Face à des insomnies dites organiques, la sophrologie permettra notamment d’acquérir des techniques pour gérer les douleurs et retrouver le sommeil. Cela pourra se faire en concertation avec un médecin par exemple.
Enfin, face à des insomnies d’origine psychologique, les séances auront pour objectif une meilleure gestion des émotions, comme l’anxiété, la difficulté à lâcher-prise, la colère… En l’espèce, il s’agira pour la personne insomniaque d’apprendre à ne plus être la victime de ses émotions, mais l’accompagnateur (trice).

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